Migration picarde à Paris
Comme beaucoup de personnes qui ont des ancêtres à Paris,
on se retrouve vite en régions en remontant son arbre. Et parfois, il faut
faire confiance aux officiers d’état civil pour réussir à passer la barre de
1860, la date où les archives sont encore conservées, les registres antérieurs
étant partis en fumée lors d’un incendie pendant la Commune. Et c’est ce qui
s’est passé avec mon sosa 19, Eugénie Ismérie SALLÉ, la mère de mon
arrière-grand-mère.
Quand elle se marie le 07/09/1889 dans le XIème avec Grégoire
ROBIN, né près d’Angoulême, je découvre qu’elle est parisienne et redoute de
devoir me frotter aux archives de Paris plus avant. Mais en cherchant son acte
de naissance le 24/03/1868 dans le IIIème, j’ai béni le rédacteur !
Source : AD Paris
Les parents étaient venus de l’Aisne pour faire souche à
Paris. Direction donc la Picardie, Coucy le Château.
Source : Carte de Cassini. 43. [Laon - Noyon] (BNF)
Le mariage a bien lieu 8 ans et demi avant la naissance à
Paris, le 6 juillet 1859. Si Auguste SALLÉ (1838-1912) est né à Soupir, c’est
sans doute par "accident", étant donné que ses racines sont ancrées
près de Coucy.
Pauline RADET, son épouse (1838-1919) est née à Coucy le
Château, mais ses parents viennent d’à côté : Marie Catherine Mélanie
SEMBRAS de Jumencourt (et son père a un destin singulier, on en reparlera),
Victor RADET de Verneuil où il est né en 1813, et je ne sais pas où il est
décédé. Pas à Coucy, pas non plus à Soissons ni à Laon, les deux grandes villes
pas loin. A-t-il suivi ses deux filles à Paris après la mort de son épouse en
1866 ? La question est pour l’heure sans réponse.
Revenons aux SALLÉ. Auguste était le fils de Louis Victor
(1803-1882) et de Marie Louise Ismérie Scholastique BERTEAUX (1808-1885). On
devine d’où vient donc le prénom Ismérie, donné à la grand-mère de notre petite
parisienne. Et c’est donc tout à côté de de Coucy que l’on remonte les
générations des SALLÉ, notés aussi SALÉ dans les registres. On les trouve
jusqu’au milieu du XVIIe siècle, entre Champs et Folembray, où vivaient Paul et
Jean SALÉ, deux frères.
Pour la petite histoire, quelques années avant de
retrouver cette bisaïeule, un de mes amis, passionné d’histoire comme moi,
m’avait emmené visiter le château de Coucy. Et je ne me doutais pas du tout que
j’y reviendrais sur la trace de mes ancêtres !
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