mardi 21 juin 2016

R comme Sophie et Marie-Madeleine REYNIER

Deux sœurs pour un mari


Deux familles pour un quartier. Les REYNIER et les CAVET. Deux familles voisines et bientôt unies par le mariage. Pour se trouver une épouse, il ne fallait parfois pas aller chercher bien loin : juste derrière le jardin !

Nous sommes à Dieulefit, à une trentaine de kilomètres à l’Est de Montélimar, dans la Drôme. Quartier des Hubacs, à flanc de montagne, en bordure du Jabron, la rivière qui traverse la ville et coule jusqu’au Rhône.


Source : Carte de Cassini. 121. [Vaison-la-Romaine] (BNF)

C’est là que vivent côte à côte deux familles. Toutes deux protestantes. Les CAVET sont installés depuis la moitié du XVIIIe siècle, quand Jean-Charles est venu de Bourdeaux. Les REYNIER sont à Dieulefit depuis plus longtemps. On les trouve dès la fin du XVIIe siècle. Ils sont boulangers avant de se tourner vers la draperie, comme beaucoup dans cette région. Et c’est finalement "granger" et "travailleur de terre" qu’on les retrouve à l’aube du XIXe siècle.

François REYNIER (1781-1860) s’était marié avec une jeune fille de Montjoux, Madeleine COURBIS, issue d’une lignée de ménagers. Ils avaient eu 5 enfants : François (1805-1890), Michel Frédéric (1807-1833), Marie-Madeleine (1809-1900), Jean Auguste (1812-1814) et Sophie (1815-1838). La petite dernière de la famille est née le 20/04/1815, et sa mère est décédée trois mois et demi plus tard. Mais c’est bien elle qui est prédestinée au voisin, le fermier Jean-Louis CAVET. Orphelin de père et de mère, c’est un bon parti. Il n’a qu’une sœur (malgré la multitude de frères et sœur morts jeunes). Il possède une maison dans le village et cette grande bâtisse aux Hubacs, avec toutes ces terres agricoles qui jouxtent la propriété des REYNIER. Un bon mariage a du se dire le père REYNIER qui maria sa plus jeune fille.


Source : AD Drôme

Et même si le marié a 11 ans de plus que l’épouse, le mariage est célébré le 20 mai 1837. Sophie a alors 22 ans. Elle tombe rapidement enceinte et met au monde moins d’un an après leur mariage une petite Sophie le 27 avril 1838. Mais la mère dut connaitre des moments difficiles et ne se remit pas de son accouchement puisqu’elle décède le 14 mai suivant, même pas eu le temps de célébrer l'anniversaire de mariage. L’enfant ne survécut pas et mourut le 11 octobre de cette même année 1838.

Jean-Louis met deux ans à se remarier. Et il ne va pas chercher bien loin puisqu’il traverse à nouveau son potager pour convoler avec sa belle-sœur, Marie Madeleine REYNIER.

Source : AD Drôme

On trouve le mariage dans les archives de Dieulefit en date du 24 octobre 1840. L’épouse a déjà 30 ans, le mari en a 36. Ils eurent 5 enfants : la tante Louise (1842-1935), Pauline (1844-1848), Charles (1847-1934), mon arrière-arrière-grand-père (sosa 20), Firmin (1849-1872), et Frédéric (1853-1932).

Jean Louis CAVET mourut le 26 juin 1870. Et sa femme lui survécut 30 ans : Marie Madeleine REYNIER est morte le 19 août 1900, elle allait avoir 91 ans.

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