Fille naturelle née à Paris en 1900
Mais qui est donc cette petite orpheline, Nathalie
PAGEON, élevée par des bouchers du Marais ? C’est comme ça que ma
grand-mère maternelle, évoquait sa mère, en brandissant une photo du début du
XXème siècle. Ses maigres souvenirs ont malgré tout pu m’aiguiller pour
résoudre ma première, et récente, énigme généalogique.
Je partais de peu. Nathalie Léontine PAGEON, mon
arrière-grand-mère était née à Paris le 04/10/1900 dans le Ve arrondissement.
Fille de Léontine Henriette PAGEON, 27 ans, employée de commerce demeurant à
Courbevoie, et de père non dénommé.
Source : AD Paris
Pour l’anecdote, j’avais mon dentiste au 6 rue
Berthollet, lieu de la naissance de mon arrière-grand-mère !
Mais revenons à cet acte de naissance. Les témoins ne
m’apprennent rien. Aux AD de Nanterre, je retrouve bien la trace de Léontine à
Courbevoie, mais sans guère plus de renseignement. Si ce n’est qu’elle vit en
1901 avec un autre enfant, André PAGEON. Un autre enfant naturel nait en 1902 à
Courbevoie. Mais pas de trace de décès de la mère, ou d’une quelconque origine
géographique. Et encore moins d'un père !
Ma grand-mère m’avait prévenu : "ma mère a été élevée
par la famille de son père, sa mère étant morte très tôt de la tuberculose.
Elle devait avoir eu d’autres enfants, morts aussi de cette maladie." Légende ou
réalité ? Il me fallait enquêter !
Et c’est dans le XIVe arrondissement que je retrouvais
l’acte de naissance de André PAJON, fils de Léontine PAJON, domestique, en date
du 15/10/1895. Il était né au 47 faubourg Saint Jacques, l'adresse de l’hôpital Cochin. Pour tenter d'en savoir plus, je me suis rendu aux archives de l’Assistance Publique, rue des Minimes, et c'est là que j’ai pu retrouver le dossier d’admission de Léontine en 1895. Miracle : j'apprenais qu’elle était native d’Orléans.
Source : AM Orléans
Mais pas de mention de décès. Ni de mariage. Impasse. C’est finalement
sur un site payant que je retrouve son décès, à Colombes, en 1904.
Source : AD Hauts-de-Seine
Je remarque dans les témoins ce Théodore FRAISSINET, un
patronyme dont nous avons déjà parlé. Un patronyme noté dans les cahiers
d’école de mon arrière-grand-mère, conservés par sa fille. Cette même année
1904, à Colombes, on retrouve les transcriptions des actes de décès des deux autres enfants de Léontine, André (1895-1904) et François (1902-1904), tous les deux décédés à l'Hôpital Necker, dans les semaines qui ont suivi la mort de leur mère.
Sont-ils morts de la tuberculose ? Peut-être mais rien ne l’indique dans
l’état civil.
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