Bourdeaux, c’est le berceau de la famille Cavet en Drôme.
On a vu que c’est là que vivait Antoine en 1599. Mais que dire sur ce petit
village aujourd'hui ?
C’est un chef-lieu de canton comprenant neuf communes. Bourdeaux fait
partie de l’arrondissement de Die. La superficie du village est de 2 311 hectares .
Avec une altitude moyenne de 407
mètres , Bourdeaux est un village de basse montagne. Deux
cours d’eau le traversent. Tout d’abord la Bine coulant depuis l’Est, venant de
Bézaudun, et se jetant dans le Roubion à la sortie du village. Le Roubion vient
de Crupies au Sud-Est, parcourt Bourdeaux et continue en direction du
Nord-Ouest, vers le village de Mornans. Si Bourdeaux comptait plus de mille
habitants au xixème
siècle, on n’en dénombre plus qu’environ 600 aujourd'hui.
Bourdeaux :
le Pont et l’ancien Château féodal
Au cours de mes recherches, j’ai pu comprendre que Bourdeaux
était un village qui consacrait son activité au travail de la laine et à la
fabrication de serge et de petite étoffe. Bourdeaux jouait le rôle de marché,
avec six foires l’an.
Au xviiième
siècle, Bourdeaux appartient à la subdélégation très étendue de Crest, qui
comptait quatre-vingt-dix-neuf communautés. Le seigneur du village était
l’évêque de Die. Gaston Barnier nous rend compte de la visite à Bourdeaux du
seigneur-évêque à cinq reprises, au moins.
Le représentant du seigneur dans le village est le
châtelain. Il est son véritable fondé de pouvoir au sein de la communauté. Son
rôle est de surveiller le bon fonctionnement des rentrées des impôts, ainsi que
de maintenir l’ordre dans la cité. A Bourdeaux, les membres de la famille Brun
Larochette, dont une branche fonda une lignée de notaires, sont châtelains au xviiième siècle. Outre ces
fonctions, le châtelain s’occupe de réunir l’assemblée des villageois pour
l’élection des consuls.
Ces derniers sont les vrais administrateurs de la
communauté. Ils sont donc élus par les chefs de famille, chaque année. La
présence de tous est obligatoire, en général, mais on trouve certaines
assemblées comptant peu de chefs de feux. Ainsi, Paul Cavet y assiste en 1648
et en 1651. On élit deux consuls qui ont deux objectifs majeurs :
l’administration de la communauté et la gestion du budget, et la répartition et
la collecte des impôts. On constate que ce sont les mêmes familles qui se
partagent le consulat à Bourdeaux. C’est en général la bourgeoisie aisée ou
riche qui occupe cette fonction. Certains Cavet en ont été.
Enfin, Bourdeaux demeure un village protestant. Et on y reviendra dans quelques jours...
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