La majorité des membres de la famille Cavet travaillait
dans la draperie aux xviième
et xviiième siècles.
Pierre Cavet, né dans les années 1630 à Bourdeaux,
apparaît comme un homme important au sein de la communauté, dans la mesure où
il est consul du village, et surtout, il est l’un des marchands drapiers les
plus connus et les plus actifs, à en juger par les quittances trouvées dans les
archives notariales du village : On trouve, en effet, 17 actes
d’obligation en faveur de Pierre Cavet dans les registres des notaires de
Bourdeaux entre 1662 et 1668, dont 8 pour la seule année 1663. Pierre Cavet
est encore qualifié de marchand drapier en 1682.
Cette région fut un des centres les plus actifs de la
draperie. A Dieulefit, la première mention d’un tisseur est faite en 1377. A la veille de la
Révolution, 75 villages des alentours, des régions du Diois, de la
Haute Provence, des Baronnies, du Nyonsais, du Comtat Venaissin, de la Valdaine
et du Tricastin, dépendent de l’entrepôt de Dieulefit. La production atteint
alors 26.000 pièces.
De nombreux métiers autour de la draperie se
développent : les cardeurs qui démêlaient les fibres, des parandiers qui
foulaient le drap dans une cuve de bois pour laver la pièce de tissu, des
foulonniers qui exécutaient la même activité que les précédents, les
teinturiers, ou encore les chapeliers.
Pour que la draperie se développe, il existe des conditions
nécessaires. L’existence de pâturages de qualité où l’herbe y est abondante est
essentielle. C’est le cas à Bourdeaux, où de nombreux prés sont à la
disposition des villageois. Il faut qu’il y ait un cheptel ovin très important.
Chaque ferme possède son troupeau, souvent associé avec les chèvres qui
adoptent facilement les agneaux orphelins. La présence de l’eau est également
nécessaire pour le lavage de laine brute, la teinture, les foulons et le lavage
des tissus finis.
A Bourdeaux, les Cavet habitent à la lisière de ruisseaux
qui avaient donc leur utilité.
La production de pièces de drap y est de différents
types :
- ratines : étoffe de laine croisée, soit drapée ou
apprêtée en drap, soit à poils non drapée, soit à poil frisé à l’endroit.
- sergettes : étoffe de laine mince, étroite et
légère faite de tissu croisé et uni présentant des sillons obliques séparés par
un fil.
- finettes : cotonnade au tissage croisé présentant le côté endroit
lisse à petites côtes croisées ou à chevrons, et le côté envers pelucheux.
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