lundi 19 juin 2017

P comme Politique

Dans la descendance de Charles Cavet, le marchand drapier, on a vu qu’il avait trois fils, à l’origine de trois rameaux :
- Jean-Charles qui s’installe à Dieulefit
- Jacques Aimé Joseph dont la descendance s’oriente vers la politique locale
- Louis Aimé qui après avoir été cardeur devint boucher, comme ses descendants.

C’est la branche de l’héritier universel qui nous intéresse aujourd’hui.

Jacques Aimé Joseph Cavet ne vécut pas très vieux. Il mourut à l’âge de 44 ans en 1784. Il aura eu le temps d’avoir 8 enfants dont au moins 4 parvinrent à l’âge adulte. Son fils ainé s’appelait Jacques Charles Maurice (1762-1840).

Charles est un notable de Bourdeaux. Il fait partie des plus gros contribuables du village et participe à plusieurs conseils municipaux, dès la période de la Révolution où il est l’un des citoyens actifs qui reçoit le serment du curé de Bourdeaux.

C’est lui qui met le premier le pied dans la politique et qui élève ainsi la famille dans une sphère plus importante de la société. Son fils Jacques Aimé fait des études, devient instituteur et va trouver son épouse en Isère. Il a notamment deux filles. Eugénie Cavet qui s’est mariée avec le fils d’un maire de Bourdeaux, et Isaure Cavet qui eut un fils Louis Evesque qui fut maire de La Motte Chalancon, conseiller général de la Drôme, député en 1906.

Mais il a aussi un fils : Jacques Charles Aimé Cavet (1820-1859). Propriétaire à Bourdeaux, c’est lui qui s’est marié à Aouste sur Sye en 1842. Il est qualifié de démagogue exalté au moment des événements de 1851. Il prend la tête des insurgés de Bourdeaux, et mène la colonne républicaine qui assiège Crest. En fuite, il est condamné par contumace à la déportation en Afrique, mais son beau-père, bonapartiste convaincu et actif, obtient rapidement sa grâce. La déportation est alors commuée en résidence surveillée à Aouste. C’est là qu’il décède en 1859.


Parmi ses enfants, on trouve Mélina Cavet qui s’était mariée avec le pasteur protestant Emile Gillouin. Et leur fils René Gillouin (1881-1971) eut un destin national. Ecrivain et intellectuel de droite, il fréquente les cercles littéraires du quartier latin à Paris dans l’entre-deux-guerres, avant de devenir l’un des proches de Pétain sous Vichy.

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