Dans la descendance de Charles Cavet, le marchand
drapier, on a vu qu’il avait trois fils, à l’origine de trois rameaux :
- Jean-Charles qui s’installe à Dieulefit
- Jacques Aimé Joseph dont la descendance s’oriente vers
la politique locale
- Louis Aimé qui après avoir été cardeur devint boucher,
comme ses descendants.
C’est la branche de l’héritier universel qui nous
intéresse aujourd’hui.
Jacques Aimé Joseph Cavet ne vécut pas très vieux. Il
mourut à l’âge de 44 ans en 1784. Il aura eu le temps d’avoir 8 enfants dont au
moins 4 parvinrent à l’âge adulte. Son fils ainé s’appelait Jacques Charles Maurice (1762-1840).
Charles est un notable de Bourdeaux. Il fait partie des
plus gros contribuables du village et participe à plusieurs conseils
municipaux, dès la période de la Révolution où il est l’un des citoyens actifs
qui reçoit le serment du curé de Bourdeaux.
C’est lui qui met le premier le pied dans la politique et
qui élève ainsi la famille dans une sphère plus importante de la société. Son
fils Jacques Aimé fait des études, devient instituteur et va trouver son épouse
en Isère. Il a notamment deux filles. Eugénie Cavet qui s’est mariée avec le
fils d’un maire de Bourdeaux, et Isaure Cavet qui eut un fils Louis Evesque qui
fut maire de La Motte Chalancon, conseiller général de la Drôme, député en
1906.
Mais il a aussi un fils : Jacques Charles Aimé Cavet
(1820-1859). Propriétaire à Bourdeaux, c’est lui qui s’est marié à Aouste sur
Sye en 1842. Il est qualifié de démagogue exalté au moment des événements de
1851. Il prend la tête des insurgés de Bourdeaux, et mène la colonne
républicaine qui assiège Crest. En fuite, il est condamné par contumace à la
déportation en Afrique, mais son beau-père, bonapartiste convaincu et actif,
obtient rapidement sa grâce. La déportation est alors commuée en résidence
surveillée à Aouste. C’est là qu’il décède en 1859.
Parmi ses enfants, on trouve Mélina Cavet qui s’était
mariée avec le pasteur protestant Emile Gillouin. Et leur fils René Gillouin (1881-1971)
eut un destin national. Ecrivain et intellectuel de droite, il fréquente les
cercles littéraires du quartier latin à Paris dans l’entre-deux-guerres, avant
de devenir l’un des proches de Pétain sous Vichy.
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