lundi 5 novembre 2018

D comme Marc Delaye


Voyager pour oublier. Et pour se faire oublier. Tourner la page d'une partie de sa vie. C'est probablement ce qu'a fait Marc Delaye, modeste marchand de Poët Laval dans la Drôme.
D'abord employé communal, il travaille dans la poterie, comme beaucoup à cette époque, et se met à vendre les fayences. Marié en 1856 à Aline Plan, il devient veuf après 10 ans de mariage, en novembre 1866. Leur petite fille Mathilde a 4 ans.

Etait-il plus intéressé par son négoce que par sa famille ? Souhaitait-il abandonner sa fille ? A-t-il volontairement voulu se faire oublier ? Ce qui est certain c'est que c'est la grand-mère de Mathilde, la mère de sa mère, qui a élevé la petite. Le père ne figure pas dans le recensement de 1872 dans le village. Il est parti.

Et quand Mathilde épouse David Abram en 1890 au Poët Laval, personne n'a eu de nouvelles du père de la mariée. "Sans domicile connu", il n'est pas mentionné qu'il est décédé, et tout le monde affirme ignorer le dernier domicile de Marc Delaye.

Source AD 26 / 4 E 5320 / Le Poët Laval 1890

Pourquoi est-il parti ? On ne peut pas répondre à cette question... mais on sait cependant ce qu'il est devenu. Il est parti assez rapidement de Poët Laval puisqu'on le retrouve à Nice en juin 1868, où il se remarie, un an et demi après la mort de sa première femme.

Source AD 06 / Nice Mariages 1868

Et c'est finalement à la Cité des Fleurs, un hôpital de Neuilly sur Seine, qu'il décède en octobre 1885. Il habitait alors rue Rodier dans le IXe arrondissement de Paris, et vendait des légumes. Marc Delaye est donc mort 5 ans avant le mariage de sa fille, qu'il n'a donc vraisemblablement jamais revue depuis son départ du Poët Laval entre 1866 et 1868...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire