24
juillet 1927 à Equeurdreville, à côté de Cherbourg. Un article du Cherbourg
Eclair relate un événement concernant un "singulier commerçant".
Article
du Cherbourg Eclair du 24 juillet 1927
Prosper
Bourgeois, marchand forain originaire de Houdan, est retrouvé dans un fossé,
rue Hervé Mangon, par la gendarmerie. Il n’a plus sa carte d’identité, ni les
3.000 francs de marchandises qu’il transportait depuis Dreux. Un mois et demi
plus tard il est condamné pour abus de confiance et doit payer 25 francs d’amende.
Article
du Cherbourg Eclair du 9 septembre 1927
Mais
que faisait mon arrière-grand-père dans le Cotentin ? Un héros de la
première guerre, amputé d’une jambe, ancien caporal du 289e régiment d’infanterie.
Prosper Marie Bourgeois est né le 26 septembre 1897 à Villers la Montagne, tout proche
de la frontière avec le Luxembourg. Il est le fils aîné de Charles et Estelle
Bourgeois, né après Marguerite (en 1894) et Cécile (en 1896). Après Prosper, il
y eut aussi Fernande (en 1900), Yvonne (en 1903), Marthe (en 1905) et Charles
(en 1910). La famille travaille ici à la mine. Mais ce n’est pas l’avenir qui
se dessine pour Prosper. Ses parents quittent le village et se retrouvent à
Bouligny alors que la guerre éclate.
Prosper
a encore 17 ans quand il décide de s’engager. Il rejoint le 46e régiment d’infanterie
le 23 août 1914.
Au
cours de la guerre, il est blessé à 3 reprises. La première fois il est blessé
par balle lors d’un combat le 28 février 1915 à Vauquois. Un an plus tard,
vraisemblablement toujours affecté au 46e régiment d’infanterie, il de nouveau
blessé, par éclats de bombe cette fois, le 13 juillet 1916, toujours à Vauquois.
Mais
la troisième blessure fut bien plus traumatisante pour le jeune soldat.
Nous
sommes le 29 avril 1917, lieu-dit la tête de Vache, en forêt d’Apremont, dans
la Meuse. Prosper est maintenant caporal au 289e régiment d’infanterie. Il est gravement
blessé par les éclats d’une torpille. Les médecins sont alors formels : il
faut lui amputer la cuisse gauche. Il n’a pas 20 ans.
A
la suite de cette blessure, il est décoré de la médaille militaire. Voici sa
citation par arrêté du 26 juin 1917 au Journal officiel, pour prendre rang du 6
mai 1917.
Très bon gradé possédant un grand ascendant sur ses hommes. Engagé volontaire pour la durée de la guerre, a toujours fait preuve du plus grand courage. Blessé grièvement pour la troisième fois le 29 avril 1917. Amputé de la cuisse gauche.
La
guerre est terminée pour Prosper et il reçoit une pension militaire à compter d’un
décret du 25 avril 1918. Il retourne vivre chez ses parents, dans la banlieue
de Nancy jusqu’en 1921.
Source AD54
Listes
nominatives de recensement de population / Jarville la Malgrange / 1921
L’année
suivante, en 1922, Charles quitte le foyer avec Prosper et Fernande. On les
retrouve à Houdan, dans les Yvelines. C’est là que Prosper épouse mon arrière-grand-mère,
Georgette Robin, une jeune divorcée de 28 ans.
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