vendredi 3 juin 2016

C comme CAVET

Mes premiers pas en généalogie



C’est mon déclic, ma porte d’entrée dans le monde de la généalogie. Un carton rempli de vieux papiers dans le grenier, et une grand-mère avide d’en savoir plus. Un petit-fils, collégien déjà passionné d’histoire, lui promet d’être ses yeux pour déchiffrer les actes à la mairie. C’était trop tard, j’avais mordu à l’hameçon !

 Source : Carte de Cassini. 121. [Vaison-la-Romaine] (BNF)

La famille CAVET se trouve dès la fin du XVIème siècle à Bourdeaux comme en témoigne un acte de 1599 citant Antoine CAVET et Anne BLANC, mariés de Bourdeaux. Mais on ne sait rien sur ce couple. Le premier CAVET, que je suppose être leur fils, sans avoir aucune certitude, s’appelait Paul CAVET. Présent dans les archives de Bourdeaux dès 1632. Son nom apparaît dans les archives fiscales de la ville : il paie la dîme et aussi la taille protestante. De son union avec Suzanne CHOTARD, il avait eu au moins quatre enfants, trois fils et une fille, mentionnés dans son testament, daté du 8 février 1669, chez Maître Chabane. On ne sait rien sur Catherine, mais la descendance des trois fils est connue.


Source : Testament du 8 février 1669, AD Drôme, 2 E 17113, Maître Chabane

De la branche de Moïse, l’aîné, le patronyme CAVET s’éteindra en 1871, avec la mort de Louis Alexandre CAVET. Du côté de Louis, son fils Paul eut à son tour un fils Louis Paul (1722-1769), sans postérité. Et c’est de la branche de Pierre que les porteurs actuels du nom CAVET descendent.



Le deuxième fils de Paul CAVET apparaît comme celui qui a le plus marqué la famille et la communauté, à cette époque. On le retrouve très souvent dans les registres des notaires de Bourdeaux dès 1659 où il est marchand drapier, tout comme son père. Né dans les années 1630, il épouse Marguerite Liotard, dont le contrat de mariage  figure dans un registre inconsultable aux Archives Départementales. Pierre Cavet apparaît comme un homme important au sein de la communauté, dans la mesure où il est consul de Bourdeaux, et surtout, il est l’un des marchands drapiers les plus connus et les plus actifs, à en juger par les quittances trouvées dans les archives notariales du village. On trouve, en effet, dix-sept actes d’obligation en faveur de Pierre Cavet dans les registres des notaires de Bourdeaux entre 1662 et 1668, dont huit pour la seule année 1663. Pierre Cavet est encore qualifié de marchand drapier en 1682. Il est décédé entre le 1er octobre 1693 et le 24 février 1694.

A la génération suivante, on retrouve trois fils : Jacques, Jean et Charles, dont la descendance est encore représentée de nos jours. Aimé CAVET, le fils de Jean avait eu de son mariage avec Anne GARNIER en 1706, un fils Charles CAVET (1707-1773), nouveau pilier dans l’histoire de la famille.

Mon Sosa 320 s’était marié deux fois et avait eu trois fils (là encore !) :
1. Le fils aîné Jean-Charles CAVET (1731-1794) s’était implanté à Dieulefit où ses descendants vivent toujours. Deux générations dans le drap, avant de passer au travail de la terre.
2. Jacques Aimé Joseph (1740-1784), deuxième fils de Charles, donna naissance à une branche davantage élevée socialement. Des notables, conseillers municipaux, un clerc de notaire, et même un député (Louis EVESQUE, fils de Isaure CAVET) et un écrivain (René GILLOUIN, fils de Mélina CAVET).
3. Enfin, Louis Aimé CAVET (1741-1801), dont la descendance se destinait à la boucherie.


Cette famille CAVET m’a tellement passionné que j’en rédigeai mon Mémoire de Maîtrise (sous la direction de Nicole Lemaître) : Les Cavet de Bourdeaux au XVIIIeme siècle : Une dynastie protestante de drapiers.

1 commentaire:

  1. Quelle chance d'avoir un carton dans un grenier et une grand-mère disponible pour parler !Il n'en faut pas plus pour une vocation d'historien. Avez-vous pu partager beaucoup de découvertes avec cette grand-mère .

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